Visite du centre de Méthanisation Amétyst, à Montpellier

Le vendredi 3 décembre, nous avons eu l’occasion de visiter l’unité de méthanisation Amétyst, à Montpellier. Toutes les poubelles d’ordures ménagères de la métropole de Montpellier arrivent dans ce centre.

La méthanisation à Montpellier

Les biodéchets contenus dans nos poubelles grises sont tout d’abord triés par criblage, en fonction de la taille du déchet et de leur dégradation sur 2 jours. En fait, ils sont mis dans ces gros cylindres, en rotation pendant 2 jours, pour que la matière organique en se dégradant, forme de petits résidus. Ce sont ces petits résidus, inférieurs à 20 mm, qui sont méthanisés pendant une vingtaine de jours.

Une petite seconde, c’est quoi la méthanisation ?

La méthanisation est un processus biologique qui se produit dans un milieu anaérobique, c’est-à-dire sans oxygène. Il s’agit de l’intervention de micro-organismes qui digèrent les matières organiques et les transforment en digestat. Le digestat est la matière sortante du méthaniseur. Elle est ensuite maturée pour devenir du compost, au bout d’une vingtaine de jours également.

Le compost produit à Amétyst est analysé pour respecter la norme NF U44-051. Et il est utilisé par les viticulteurs locaux.
Le processus de méthanisation produit du biogaz, le méthane, qui permet de chauffer le quartier des Grisettes et la clinique Saint-Roch. Le centre d’Amétyst produit 2 fois plus d’énergie qu’il en consomme.

Place aux chiffres maintenant !

Dans ce centre de méthanisation, 40% des déchets sont valorisés en compost et 60% sont des refus de tri qui finissent incinérés ou en décharge.

Parmi les 40% de biodéchets valorisés, 10% sont issus des poubelles grises et sont méthanisés puis compostés.

Les 30% restants correspondent à la collecte des bacs orange. Ces biodéchets sont triés rapidement en éliminant les sacs plastiques (biodégradables). Et ils sont compostés directement sur le site d’Amétyst. Nous avons pu remarquer qu’une partie de ces déchets proviennent des marchés et sont encore consommables…

Du côté des refus de tri, 50% sont incinérés (essentiellement des plastiques) et 10 % sont enfouis : il s’agit des déchets qui ne sont pas biodégradables.

De plus, le procédé de tri des poubelles grises permet de séparer les métaux à l’aide d’un champ magnétique et d’un aimant. Ils sont ensuite envoyés vers une filière de recyclage spécifique.