Stéphanie, bénévole à MZD et composteuse tout terrain

Stéphanie, bénévole à MZD et composteuse tout terrain

On continue cette semaine du compostage avec le témoignage de Stéphanie, membre du comité de pilotage à Montpellier Zéro Déchet, qui composte ses déchets organiques !

 

Stéphanie, quel(s) types(s) de compostage(s) pratiques-tu, et depuis combien de temps ?

J’ai commencé par le lombricompostage il y a 4/5 ans, lorsque j’étais en appartement. Maintenant que je suis en maison, j’ai aussi un composteur de jardin ! Mais je garde mon lombricompost car le compost est obtenu très rapidement et il est de super qualité !

 

Pourquoi compostes-tu tes biodéchets?

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la démarche Zéro déchet, je me suis rendue compte que le pôle le plus important de nos déchets de la poubelle grise et le plus facile à valoriser était celui des déchets organiques, qui représente un peu plus de 30 % de la poubelle !
Je cuisine beaucoup et mange beaucoup de légumes, il m’était alors inimaginable d’envoyer mes épluchures à l’incinérateur ou à la décharge ! Composés de plus de 80 % d’eau, c’était une aberration pour moi de les brûler ou de les enfouir alors qu’ils peuvent reprendre vie si on les rend à la terre !

 

Réutilises-tu ton compost mûr ?

Oui, le compost, c’est de l’or noir ! Le lombricompost est obtenu très rapidement (en 5/6 mois) tandis que le compost de jardin est plus long (10/12 mois).
Je les réutilise essentiellement dans le jardin pour enrichir le sol, en tant qu’apport de matière azotée pour faire mes cultures en lasagne, une des techniques de la permaculture ! Également, j’utilise le lombrithé en tant qu’amendement pour mes plantes et cultures.

 

Partage-nous ton expérience, quelles sont les facilités / difficultés éventuellement rencontrées avec un lombricomposteur et un composteur de jardin ?

J’ai gagné mon lombricomposteur lorsque j’étais à Paris, via un jeu organisé par le magasin de vrac Day by Day Cambronnes ; c’était un lombricomposteur déjà utilisé donc je lui donnais une seconde vie ! J’ai récupéré des vers sur le site Plus2vers. Depuis que je suis à Montpellier et en maison, j’ai également profité de la gratuité du composteur de jardin offert par la métropole de Montpellier pour pouvoir composter tous mes biodéchets non accueillis par le lombricomposteur !

Mon lombricomposteur accueille l’essentiel de mes épluchures (hormis ail, oignon, agrumes) mais aussi le marc de café, le thé, les boîtes en carton, sachets en papier… Il faut réussir à trouver le bon équilibre entre matières azotées (restes de repas..) et carbonées (cartons, papiers..).
Je place mon lombricomposteur sur un balcon ou une terrasse (bien qu’il puisse se mettre dans la cuisine aussi !) mais j’ai eu quelques soucis, essentiellement l’été quand les biodéchets se décomposent plus vite que leur ombre (!) et que les moucherons s’en donnent à cœur joie. Le savon noir est leur meilleur ennemi naturel.

Mon composteur de jardin accueille toutes les autres épluchures (ail, oignons, agrumes) mais aussi quelques épluchures classiques lorsque mon lombricomposteur est trop plein ! J’y ajoute également fleurs fanées, tontes de jardin, feuilles mortes…

Question organisation, j’ai une petite poubelle de cuisine réservée à mes biodéchets avant qu’ils ne prennent la direction de l’un des composteurs ! Il faut remuer régulièrement les composteurs et c’est tout, ça ne demande pas plus de temps que ça !

Pour finir, je suis ravie de l’utilisation combinée de ces 2 composteurs qui me permettent de réduire drastiquement mes déchets !